La profession de syndic d’immeubles est en pénurie. Pour gérer l’ensemble des copropriétés à travers tout le pays, ils sont moins de 450. La complexité du travail et le stress qu’il engendre freinent les jeunes candidats.
Dans une copropriété, des problèmes peuvent arriver à tout moment. C’est le syndic qui est appelé en urgence pour assurer la gestion de l’immeuble. Pour Vincent Spruytte, vice-président de l’Union des syndics, de moins en moins de personnes se lancent dans cette profession. « Ça rebute certains jeunes à se lancer et quand ceux qui sont très motivés se lancent dans le métier, ils sont très vite refroidis par certains copropriétaires qui ne comprennent pas que ça met un certain nombre d’heures pour un technicien de venir dépanner.«
Au 1er octobre 2021, parmi les 10.879 professionnels de l’immobilier agréés, on retrouve 443 syndics. Pourtant, son rôle est important au sein d’une copropriété. « Son rôle est essentiel pour les parties communes. Il gère les jardins, les ascenseurs, les techniques. » C’est à lui de gérer les problèmes impératifs qui peuvent survenir le week-end ou en soirée.
Un métier complexe
Ce désintérêt de la profession de syndic n’est pas lié à l’aspect financier, mais à la complexité du métier. « La difficulté, c’est effectivement d’être comptable, d’être administratif, technique, ingénieur et en plus de ça, il faut aussi gérer la psychologie entre les copropriétaires.«
La pénurie de syndic est réelle et préoccupante. Pour le remplacer, il est souvent difficile de trouver un propriétaire qui accepte de jouer son rôle vu les responsabilités qu’engendre ce métier.
RTL Info
Kaima Boudiaf et Steven Daman, publié le 13 novembre 2021 à 13h48